Vivre avec le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) peut être éprouvant, surtout lorsqu’il s’agit de comprendre comment en atténuer les symptômes.
La bonne nouvelle ? Il existe plusieurs solutions qui peuvent améliorer ta qualité de vie. Que tu sois confrontée à des cycles irréguliers, de l’acné, une pilosité excessive ou des difficultés à concevoir, des moyens efficaces existent pour mieux gérer ces symptômes.
Voyons ensemble les différentes options de prise en charge du SOPK afin que tu puisses faire des choix éclairés pour ta santé et ton bien-être.
1. Modifier son mode de vie : La première étape pour gérer le SOPK
Pour les femmes atteintes de SOPK et en surpoids, adopter un mode de vie plus sain est souvent la première recommandation. Une activité physique régulière et une alimentation équilibrée, adaptée aux besoins de l’organisme, peuvent améliorer la sensibilité à l’insuline, réguler le cycle menstruel et réduire certains symptômes comme l’acné ou la pilosité excessive (hirsutisme).
Cependant, comme le SOPK provoque une résistance à l’insuline, il peut être particulièrement difficile d’essayer de perdre du poids avec ce trouble. Tu as du mal à perdre du poids naturellement ? Ne t’inquiéte pas ! D’autres options thérapeutiques peuvent t’aider ! tu n’es pas seule.
les études montrent que les régimes très pauvres en glucides n’apportent pas nécessairement plus de bénéfices que d’autres approches alimentaires pour lutter contre la résistance à l’insuline. L’important est donc de privilégier une alimentation variée et une activité physique adaptée.
À retenir : Faire de l’exercice et maintenir un poids équilibré sont essentiels pour gérer le SOPK, en particulier en cas de résistance à l’insuline ou de symptômes liés au poids.
2. Les contraceptifs hormonaux : Une solution courante pour les règles, l’acné et la pilosité
Si tes cycles sont irréguliers, que tu souffres d’acné ou de pilosité excessive, les contraceptifs hormonaux (pilule, patch, anneau vaginal) sont souvent prescrits. Ils permettent de stabiliser les taux d’hormones et de réguler le cycle menstruel.
Ces contraceptifs contiennent des associations d’œstrogènes et de progestatifs, qui diminuent la production d’androgènes par les ovaires, hormones responsables de plusieurs symptômes du SOPK. Certains progestatifs aident également à limiter l’acné et la pilosité excessive en bloquant la transformation de la testostérone en une forme plus active (dihydrotestostérone – DHT).
À retenir : Les contraceptifs hormonaux sont très efficaces pour réguler les règles, traiter l’acné et l’hirsutisme, mais ils ne conviennent pas à tout le monde (notamment en cas de tabagisme après 35 ans, d’hypertension non contrôlée ou de diabète avec complications).
3. La Metformine : Un traitement pour la résistance à l’insuline et d’autres symptômes
La Metformine est souvent prescrite aux femmes atteintes de SOPK souffrant de résistance à l’insuline ou de diabète de type 2. Elle aide à réguler la glycémie et améliore la sensibilité à l’insuline, ce qui peut aussi favoriser un cycle menstruel plus régulier et limiter la prise de poids.
Bien que la Metformine ne traite pas directement l’excès d’androgènes, elle peut avoir un effet bénéfique sur les symptômes à long terme. Elle est aussi une alternative aux contraceptifs hormonaux pour celles qui ne peuvent pas les prendre.
À retenir : La Metformine peut être une bonne option en cas de SOPK associé à une résistance à l’insuline ou si les contraceptifs hormonaux ne sont pas envisageables.
4. Le Clomiphène : Un traitement de première intention pour favoriser l’ovulation
Pour les femmes qui rencontrent des difficultés à concevoir en raison d’une ovulation irrégulière, le Clomiphène est souvent le premier traitement proposé. Ce médicament stimule l’ovulation en bloquant certains récepteurs aux œstrogènes, ce qui entraîne une production accrue d’hormones favorisant le développement des ovocytes.
À retenir : Si tu souhaites tomber enceinte et que ton ovulation est irrégulière, le Clomiphène est souvent le premier traitement envisagé.
5. Traiter l’hyperandrogénie : Atténuer l’acné et la pilosité excessive
L’hyperandrogénie, caractérisée par un excès d’hormones masculines, est un symptôme fréquent du SOPK. Elle peut provoquer de l’acné, une pilosité excessive sur le visage et le corps, ainsi qu’un affinement des cheveux au niveau du cuir chevelu. Solutions possibles :
- Méthodes esthétiques : L’épilation, l’électrolyse et le laser peuvent aider à réduire durablement la pilosité excessive.
- Traitements médicamenteux : Les contraceptifs oraux sont souvent la première option. Pour les cas plus marqués, des anti-androgènes comme la spironolactone, le finastéride ou l’acétate de cyprotérone peuvent être prescrits afin de bloquer l’action de la testostérone sur les follicules pileux.
À retenir : Un traitement combiné (contraceptifs et anti-androgènes) est souvent le plus efficace pour lutter contre l’acné et la pilosité excessive, mais des techniques comme l’épilation laser peuvent aussi offrir des résultats durables.
6. De nouveaux traitements pour améliorer la sensibilité à l’insuline
Certains médicaments récents, comme les agonistes du GLP-1 (exemple : sémaglutide) et les inhibiteurs de la DPP-4, montrent des résultats encourageants pour améliorer la sensibilité à l’insuline et favoriser la perte de poids.
- Les agonistes du GLP-1 : Ils ont démontré des effets positifs sur la perte de poids et la sensibilité à l’insuline chez les femmes en surpoids atteintes de SOPK. Toutefois, leur coût élevé et leur remboursement limité peuvent constituer un frein.
- Les inhibiteurs de la DPP-4 : Ces médicaments aident à stabiliser la glycémie et à limiter la prise de poids.
À retenir : Ces traitements sont prometteurs mais restent coûteux et nécessitent davantage d’études pour évaluer leurs effets à long terme sur le SOPK.
7. Le Myo-inositol : Un complément pour la fertilité et la sensibilité à l’insuline
Le Myo-inositol est un complément souvent recommandé aux femmes atteintes de SOPK, notamment celles qui souhaitent concevoir. Il améliore la sensibilité à l’insuline et pourrait favoriser une meilleure ovulation. Il est parfois préféré à la Metformine pour les femmes qui tolèrent mal les effets secondaires digestifs de cette dernière.
À retenir : Le Myo-inositol est une option bien tolérée, en particulier pour améliorer la fertilité et la régulation de l’insuline.
Mythes et réalités sur le SOPK
Myth | Faits |
---|---|
Perdre du poids guérit le SOPK. | La perte de poids peut atténuer les symptômes, mais elle ne « guérit » pas le SOPK. Il s’agit d’un trouble chronique. |
Seuls les contraceptifs hormonaux permettent de réguler les règles. | D’autres traitements, comme la Metformine ou des ajustements du mode de vie, peuvent aussi aider à stabiliser le cycle menstruel. |
La Metformine est uniquement prescrite aux diabétiques. | Elle est également utilisée pour la résistance à l’insuline chez les femmes atteintes de SOPK, même sans diabète. |
L’hyperandrogénie ne se traite que dans les cas graves. | Même les cas modérés peuvent être pris en charge avec un traitement adapté. |
Le SOPK entraîne toujours une infertilité. | Avec un suivi médical et des traitements adaptés, de nombreuses femmes atteintes de SOPK parviennent à concevoir. |
Conclusion
Gérer le SOPK ne repose pas sur une solution unique. L’essentiel est de trouver une approche adaptée à tes besoins, qu’il s’agisse de réguler ton cycle, d’améliorer ta fertilité ou de réduire les symptômes liés aux hormones. En travaillant avec un professionnel de santé, tu peux élaborer une stratégie qui te convient et retrouver un équilibre.
Remarque : cet article ne remplace pas un avis médical. Consultez toujours un professionnel de la santé avant de modifier votre plan de traitement.
Rasquin LI, Anastasopoulou C, Mayrin JV. Polycystic Ovarian Disease. [Updated 2022 Nov 15]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2025 Jan-. Available from:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK459251/